• Ile-de-France

  • « Soyons le changement »

    15 propositions pour réduire notre empreinte climatique

    « L’avenir, ce n’est pas ce qui doit arriver, mais ce que nous ferons ». De par l’Ile-de-France, des hommes et des femmes ont fait leur cette maxime du philosophe Henri Bergson. Sans attendre la 21e Conférence des parties sur les changements climatiques (COP 21) ces pionniers se font ainsi plus légers sur terre pour limiter le réchauffement de l’air. Consommer local et bio, choisir des transports doux, lutter contre le gaspillage, réparer et recycler au lieu de jeter, composter ses déchets verts, éveiller les enfants à l’environnement, faire des économies d’énergie… Face à l’urgence climatique, les alternatives, émanant de la société civile, foisonnent en Ile-de-France, comme ailleurs sur la planète, pour un changement durable et équitable. Autant de propositions de solution interdépendantes qui permettent aux humains de se relier à eux-mêmes, aux autres et à la nature. Comme l’invitait Gandhi, « soyons le changement que nous voulons voir dans le monde ».

    Texte : Aude Raux  
    Photographies : Jérômine Derigny et Éléonore Henry de Frahan
     |
  • picto-nourrir-relocaliser---

  • 005_DEJ0097091

    Proximité

    « Comme l’Amap n’est pas loin de chez moi, j’y viens à pied. Les légumes, bio, sont cultivés sans produits issus de la pétrochimie et ils n’ont pas fait des milliers de kilomètres par camion, ce qui est bien pour l’environnement et le climat. Et ils sont de saison. Bon, au bout d’un moment, j’en ai marre des choux. J’aimerais bien aussi manger des tomates dès le printemps. Mais il faut faire avec la nature. Et puis l’ambiance est tellement conviviale ».

    Bernadette Tayeb, adhérente à l’Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) des Douvières, enracinée à Longpont-sur-Orge (Essonne)

     

    Annuaire national des AMAP
    www.reseau-amap.org

  •  |
  • dej15-22num-674 

    Viande

    Il est là, enveloppé dans sa solitude. Il est là, entouré de son troupeau de cent brebis et des arbres de la forêt de Fontainebleau (onf.fr/enforet/fontainebleau). Alexandre Faucher est berger. Convaincu « qu’on ne protège pas la nature en la mettant sous cloche, mais en lui donnant une valeur économique, puisqu’il n’y a que ça qui compte dans notre société », il a renoué avec la tradition du pastoralisme disparue de la forêt de Fontainebleau il y a cent-cinquante ans. « C’est comme sur les tableaux accrochés au musée du château (musee-chateau-fontainebleau.fr) : il y a toujours une scène dz berger ». Sa viande d’agneau, il la vend en direct à l’Association pour le maintien d’une agriculture paysanne de Lancœur, située à 30 km, à Bombon (Seine-et-Marne). « Ce projet, souligne-t-il, est un vrai challenge agro-environnemental ».

  •  |
  • HEE0592922

    Cueillette

    D’avril à mi-novembre, des fermes donnent la clef de leurs champs aux citadins hors-sol que nous sommes afin de nous reconnecter avec la terre nourricière. Le temps de cueillir près de chez nous, fruits et légumes de saison. Comme aux Vergers de Champlain (vergersdechamplain.com) où est pratiquée une agriculture raisonnée.
    Voir aussi les cueillettes Chapeau de Pailles.

  • A la découverte des plantes sauvages et leurs vertues aux Buttes Chaumont, avec Christophe de Hody.

    Plantes

    Les fruits d’églantier contiennent jusqu’à 40 fois plus de vitamines C que l’orange. C’est ce genre d’infos que l’on glane lorsqu’on emboîte le pas de Christophe de Hody (facebook.com/events). Ce naturopathe et herbaliste organise des promenades gourmandes dans les parcs et bois de Paris et d’Ile-de-France, comme aux Buttes-Chaumont, pour déciller nos yeux sur les plantes sauvages, comestibles et médicinales, qui poussent à profusion dans ces bulles de verdure.

  • Disco soupe lors d'un marché de Noël à MesnilmontantÉpluchures

    Selon l’organisation britannique Wrap, spécialisée dans l’économie circulaire, chaque tonne de nourriture jetée serait responsable de 4,5 tonnes d’émission de CO2.

    Si vous en avez gros sur la patate du gaspillage alimentaire, voici la recette (gratuite) d’une Disco Soupe : à la fin des marchés, glanez les légumes qui, parce qu’ils avaient mauvaise mine ou un tour de taille non standard, étaient destinés à la poubelle. Contactez vos connaissances pour vous retrouver, dehors, avec du matériel de cuisine. Ajoutez un groupe de musiciens qui joueront des airs pendant que vous éplucherez, en rythme, carottes, pommes de terre, poireaux et oignons. Découpez-les en morceaux (les légumes, pas les musiciens). Faites-les mitonner dans des grands fait-tout, calés sur des butagaz. Donnez un coup de mixeur. Versez dans des bols. Et servez chaud aux passants qui ont froid. 

  •  |
  • picto-eduquer-deplacer-reduire

  • HEE0584140À bicyclette

    Pour apprendre à devenir un cycliste autonome et réduire ainsi son empreinte climatique, on pédale jusqu’à l’atelier vélo, participatif et solidaire, le plus proche de chez soi.

    Régulièrement, comme à la Cyclofficine de Paris 20e, des sessions coopératives de réparation de bicyclettes sont organisées. Des pièces détachées trouvées sur des vieux vélos, notamment à la déchetterie, et des outils sont alors mis à la disposition des adhérents.

     

    Cyclofficine de Paris 20e
    cyclocoop.org

    L’heureux recyclage
    www.heureux-cyclage.org

  •  |
  • picto-reduire

  • Esapce Riquet, 24 mai 2014

    Grille-pain

    Un grille-pain sous le bras, une grand-mère arrive au Repair Café de Paris, organisé, gratuitement, une fois par mois, au centre social Espace Riquet (19e). Elle espère : « Pourvu qu’ils lui redonnent vie. Il est quasi neuf, mais plus sous garantie. Je n’ai pas les moyens d’en acheter un autre. Et pas question de le jeter ». Avec pédagogie, un bénévole passionné de bricolage lui explique l’origine de la panne et livre son diagnostic, rassurant. La dame applaudit son sauveur : « Vous êtes formidable. J’aurais dû apporter des tartines pour fêter ça ». Les « cafés de la réparation » sont un beau pied de nez aux industries qui créent du jetable et à la société de surconsommation. Une façon solidaire de protéger les ressources naturelles de la planète et diminuer notre empreinte carbone. 

  • dej15-23num-86Vers de terre

    « Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. C’est pourquoi je composte mes épluchures de légumes et de fruits, mon marc de café ou mes coquilles d’œuf dans un bac à compost collectif installé dans ma cour d’immeuble. Ainsi, on évite l’incinération des déchets ménagers, qui représentent 30 % de nos poubelles vertes, et à un camion de venir les collecter, ce qui fait moins d’émissions de gaz à effet de serre. Et puis, ça me sert d’engrais naturel pour mes plantes ».

     

    Opération Ville de Paris Compostage
    compostaparis.blogspot.fr

    À Colombes (Hauts-de-Seine), une école du compost s’est implantée pour former des maîtres composteurs
    ecoleducompost.fr

  •  |
  • picto-environnement-eduquer

  • Gilles, Berger de l'association Sors de Terre vient a Paris avec son troupeau.

    Mouton-tondeuse

    Quand on voit le troupeau de Gilles Amar transhumer dans les rues de Paris, on se dit qu’on a dû trop compter les moutons. Mais non, on ne rêve pas. Le fondateur de l’association Sors de terre (sorsdeterre.blogspot.fr), qui a construit une bergerie au pied de la cité des Malassis à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), sensibilise les Franciliens aux animaux, à la nature et aux enjeux des friches urbaines. Du printemps à l’automne, le berger fait également de l’éco-pâturage, notamment à la résidence du square d’Amiens (Paris 20e). De plus en plus de collectivités territoriales, soucieuses de préserver la biodiversité en ville, préfèrent, au broyeur de végétaux mécanique émetteur de CO2, un mouton-tondeuse, une chèvre-taille-haies ou une vache-débroussailleuse (entretien-nature-territoire.fr).

  • dej15-23num-14

    Poumon

    « Moissonneur des Lilas », « P’tit bol d’air », « Fleurs de Bitume », « Potager des oiseaux » : autant de noms de jardins partagés évoquant un coin d’herbe ombragé, des mains que l’on plonge dans la terre, des légumes croquants sous l’arrosoir. Et des instants à partager.

    Ces petits poumons verts, qui jouent un rôle dans la lutte contre les îlots de chaleur urbains, fleurissent un peu partout en ville, jusque sur les toits.

     

    Le réseau des jardins partagés
    jardins-partages.org

  •  |
  • picto-eduquer

  • dej13-15num-134

    Question

    La cour de l’école publique primaire Bel-Air, située dans un quartier populaire de Torcy (Seine-et-Marne), abrite une ferme de 850 m2. À chaque récréation, les enfants s’y précipitent pour s’occuper des chèvres, poules, oies et lapins. « Le pari consiste à modifier le rapport que l’on entretient avec l’école, explique Yvan Nemo, directeur. L’espace dans lequel on évolue contribue à vous structurer. Quant on est entouré d’un tel bric-à-brac, cela interroge : on apprend, avec plaisir, à voir autrement. C’est un manuel vivant. Tout est digne d’observation, d’émerveillement. Il faut susciter chez les élèves le respect pour l’inconnu et le questionnement ».

    De quoi rebondir sur ces questions : quelle planète voulons-nous laisser à nos enfants ? Et quels enfants… à notre planète ?

  • picto-deplacer-relocaliser

  • dej15-26num-107

    Rêve d’enfant

    « Je suis d’origine algérienne. Dans mon pays, seuls les garçons avaient le droit de faire du vélo. Quand je suis arrivée en France, mon mari a essayé de me montrer, mais j’avais trop d’appréhension. Ici, comme ils ont la bonne méthode et des vélos adaptés à l’apprentissage, je me sens complètement rassurée. C’est un rêve d’enfant qui se réalise ».

    Khouka, 48 ans, élève à la vélo-école de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Cette association, qui fait la promotion de ce moyen de transport respectueux de l’environnement, apprend à faire de la bicyclette aux adultes.
  • picto-energie-loger

  • HEE0588515Écoquartier

    Avec ses 35 000 m2 de panneaux photovoltaïques sur ses toitures, les performances thermiques de ses bâtiments, son chauffage par géothermie profonde, ou encore la collecte pneumatique des déchets de ses habitants, le nouvel écoquartier Clichy-Batignolles (clichy-batignolles.fr/leco-quartier) sera-t-il source d’inspiration pour la ville durable de demain (eco-quartiers.fr) ?

  •  |
  • picto-sensibiliser-eduquer

  • dej15-17num-139Slogan

    Dans la lutte contre le dérèglement du climat, chacun a un rôle à jouer. Aussi bien les chefs d’États, via la 21e Conference Of the Parties (COP 21), que les citoyens. Ils sont de plus en plus nombreux à se mobiliser pour sensibiliser le grand public à la réduction de notre empreinte environnementale. En témoignent les manifestations Alternatiba, Green Pride, ou Vélorution. Et leurs slogans inspirants, parmi lesquels : « Changeons le système, pas le climat ».

  • picto-deplacer-eduquer

  • HEE0592904

    À pied

    Et si on prenait le chemin de l’école en pédibus, comme à Chaville (Hauts-de-Seine) ? Cet autobus pédestre consiste, pour les parents, à laisser leur voiture au garage afin d’emmener, à pied, à tour de rôle, un groupe d’élèves à l’école. Et en profiter pour éveiller leur conscience à l’écomobilité (carapattes.org) (reseaumillepattes.org).

retour carte